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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/257

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sement d’une cataracte ou d’une eau violemment battue par des roues de moulin ; en même temps qu’il sentait comme la fraîcheur d’un brouillard. Bientôt le bruit et la sensation changèrent : à travers le bandeau qui lui couvrait les yeux, il voyait reluire un vaste incendie, et, comme il avait ressenti la glaciale impression de l’eau, il éprouvait la cuisante chaleur du feu. Enfin, la sensation brûlante disparut, ainsi qu’avait disparu la sensation humide ; d’horribles sifflements se firent entendre ; il sentit passer sur son visage et sur ses mains des corps froids et visqueux, pareils à ceux des reptiles : alors, il lâcha les uns après les autres les six gâteaux que lui avaient remis les prêtres, glissa quelque temps encore, mais avec moins de rapidité, — ce qui indiquait que l’inclinaison de la pente diminuait, — et, enfin, cessant d’être entraîné par la double impulsion de la