Aller au contenu

Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 297 —

bas, à la sortie de la seconde descente ; repassa par le sifflement des serpents, par le bruissement de l’incendie, par le mugissement des eaux ; se retrouva sur la plate-forme au pied de l’échelle, entre les deux prêtres, et, sans leur aide, — ce qui était chose rare, — regagna le monde des hommes, et revit la lumière du soleil.

Le sphinx l’attendait, aussi morne et aussi impassible que s’il eût compté les roseaux du lac Maréotis ou les grains de sable du désert.

Isaac vint à lui, et caressa son cou de granit en disant :

— Allons, mon beau sphinx, encore une course, et je te rends à ton immobile contemplation.

Et, en même temps, il reprenait place sur ses épaules.

Le sphinx étendit ses ailes, s’enleva lentement ; mais, arrivé à une certaine hauteur, il retrouva sa rapidité première.