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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/175

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Bufaidone, sortit des roseaux au milieu desquels le fleuve coule, et coupa au prince la retraite sur laquelle il comptait. Le combat s’engagea aussitôt ; mais tandis que les campieri du prince avaient affaire à cette première troupe, la seconde arriva, et toute résistance devenant visiblement inutile, le prince se rendit, demandant la vie sauve et promettant de payer rançon pour lui et pour toute sa suite. Au moment où les prisonniers venaient de déposer leurs armes on aperçut une troupe de paysans qui accouraient armés de fusils et de faux. Les corsaires, maîtres de la personne du prince, et ayant par conséquent atteint le but qu’ils désiraient, n’attendirent pas les nouveaux arrivans, et s’embarquèrent avec une telle rapidité qu’ils laissèrent sur le champ de bataille trois hommes de leur équipage, qu’ils croyaient morts ou blessés mortellement.

Parmi ceux qui accouraient ainsi se trouvait Pascal Bruno, que sa vie nomade conduisait vaguement tantôt d’un côté, tantôt d’un autre, et que son esprit inquiet jetait dans