Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le budget napolitain, au lieu d’aller, comme c’était sa destination première, grossir le trésor de la Casauba. — Voici, au reste, l’histoire telle qu’elle m’a été racontée sur les lieux ; comme elle est aussi curieuse qu’authentique, nous pensons qu’elle mérite la peine d’être rapportée ; d’ailleurs elle donnera une idée de la manière naïve dont se perçoivent les impôts en Sicile.

Nous avons dit, dans la première partie de cette histoire, comment le prince de Moncada Paterno avait été pris par des corsaires barbaresques près du petit village du Fugello, en revenant de l’île de Pantellerie ; il fut conduit avec toute sa suite à Alger, et là le prix de sa rançon et celle de sa suite fut fixé aimablement à la somme de cinq cent mille piastres (2,500,000 francs de France), moitié payable avant son départ, moitié payable après son retour en Sicile.

Le prince écrivit à son intendant pour lui faire part de la position dans laquelle il se trouvait, et pour qu’il eût à lui envoyer au