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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/243

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dier en se levant, j’avais des papiers dans mes fontes !

— N’en soyez pas inquiet, dit Bruņo, les voilà.

— Ah ! vous me rendez bien service de me les rendre.

— Oui, dit Bruno, je le comprends, car je me suis assuré de leur importance : le premier est votre brevet de brigadier, et j’y ai mis une apostille constatant que vous vous êtes assez bien conduit pour passer maréchal-des-logis ; le second est mon signalement : je me suis permis d’y faire quelques petites rectifications, par exemple aux signes particuliers j’ai ajouté incantato ; enfin le troisième est une lettre de son excellence le vice-roi à la comtesse Gemma de Castelnuovo, et j’ai trop de reconnaissance à cette dame de ce qu’elle me prête son château pour mettre des entraves à sa correspondance amoureuse. Voici donc vos papiers, mon brave ; un dernier coup à votre santé et dormez tranquille. Demain, à cinq heures, vous vous mettrez en route ; il est plus prudent, croyez-moi, de voyager le jour que la nuit ; car peut-être n’auriez-vous