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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/256

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terno, vêtu en brigand calabrais, s’approcha de la princesse.

— Sa hautesse me permettra-t-elle, en ma qualité de connaisseur, d’examiner son magnifique costume ?

— Sublime fille du Soleil, dit le capitaine Altavilla désignant le prince, prenez garde à vos clochettes d’or, car je vous préviens que vous avez affaire à Pascal Bruno.

— La princesse serait peut-être plus en sûreté près de Pascal Bruno, dit une voix, que près de certain Santafedé de ma connaissance. Pascal Bruno est un meurtrier et non un filou, un bandit et non un coupeur de bourses.

— Bien répondu, dit le prince de Butera. Le capitaine se mordit les lèvres.

— À propos, continua le prince de la Cattolica, savez-vous sa dernière prouesse ?

— À qui ?

— À Pascal Bruno.

— Non ; qu’a-t-il fait ?

— Il a arrêté le convoi d’argent que le prince de Carini envoyait à Palerme.

— Ma rançon ! dit le prince de Paterno.