Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/259

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sion de la comtesse ; mais il était trop bien entouré pour battre facilement en retraite. Il lui fallut se rendre à discrétion, et la condition de sa liberté fut le récit exact de sa rencontre avec Pascal Bruno.

Il la raconta, il faut lui rendre justice, avec toute la simple naïveté du vrai courage ; il dit, sans rien ajouter à ses auditeurs, comment il avait été fait prisonnier, comment il avait été conduit à la forteresse de Castelnuovo, comment il avait tiré, sans résultat, sur le bandit, et comment enfin celui-ci l’avait renvoyé en lui faisant cadeau d’un magnifique cheval en remplacement de celui qu’il avait perdu : tout le monde écouta ce récit, empreint de vérité, avec le silence de l’attention et de la foi, à l’exception du capitaine Altavilla, qui éleva quelques doutes sur la véracité de l’honnête brigadier ; mais heureusement pour Paolo Tommasi, le prince de Butera lui-même vint à son secours.

— Je parierais, dit-il, que rien n’est plus vrai que ce que vient de dire cet homme, car