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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/293

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dont il était une des meilleures pratiques.

— Ah ! pardieu ! lui dit-il, soyez le bien venu, surtout si vous nous apportez des pastilles du sérail, du tabac de Latakié, et des écharpes de Tunis : voilà deux odalisques qui attendent que je leur jette le mouchoir, et elles aimeront autant qu’il soit brodé d’or que s’il était de simple mousseline. À propos, votre opium a fait merveille.

— J’en suis aise, répondit, le Maltais ; mais en ce moment je viens pour autre chose que pour mon commerce.

— Tu viens pour souper, n’est-ce pas ? Assieds-toi là, alors, et une seconde fois sois le bien venu : voilà une place de roi ; en face d’une bouteille et entre deux filles.

— Votre vin est excellent, j’en suis sûr, et ces dames me paraissent charmantes, répondit le Maltais, mais j’ai quelque chose d’important à vous dire.

— À moi ?

— À vous.

— Dis.

— À vous seul.