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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/314

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un tonneau de poudre. À votre santé, commandeur.

— Que voulez-vous faire de ce tonneau ? dit le Maltais avec une certaine inquiétude.

— Oh ! presque rien… Vous allez voir.

Ali rentra avec l’objet demandé.

— C’est bien, continua Bruno ; maintenant prends une vrille et perce un trou dans ce baril.

Ali obéit avec cette promptitude passive qui était la marque distinctive de son dévouement. Pendant ce temps Pascal déchira une serviette, l’effila, réunit les fils, les roula dans la poudre d’une cartouche, passa cette mèche dans le trou du baril et boucha ce trou avec de la poudre mouillée qui fixa la mèche en même temps ; il avait à peine fini ces préparatifs, que des coups de hache retentirent dans la porte.

— Suis-je bon prophète ? dit Bruno en roulant le baril vers l’entrée de la chambre, la-