Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/324

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est vrai ; j’ai voulu vous prouver que j’étais homme de mémoire.

— Pardieu ! je le savais bien.

— Et comme je vous ai promis de vous faire gagner les trois mille ducats en question, j’ai voulu vous tenir parole.

— Sacredieu !… sacredieu !!… sacredieu !!!… dit le brigadier avec une énergie croissante.

— Qu’est-ce que cela veut dire, camarade ?

— Ça veut dire… ça veut dire… que j’aimerais mieux gagner ces trois mille ducats d’une autre manière… à autre chose… à la loterie, par exemple.

— Et pourquoi cela ?

— Parce que vous êtes un brave, et que les braves sont rares.

— Bah ! que vous importe ?… c’est de l’avancement pour vous, brigadier.

— Je le sais bien, répondit Paolo d’un air profondément désespéré ; ainsi, vous vous rendez ?

— Je me rends.

— À moi ?

— À vous.

— Parole ?