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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/332

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de la rémission humaine ? Rassurez-vous, Dieu est miséricordieux, et il y a toujours espérance là où il y a repentir.

— Cependant, mon père, si, entre votre absolution et la mort, une mauvaise pensée me venait que je n’aie pas la force de vaincre…

— Le fruit de votre confession serait perdu, dit le prêtre.

— Il est donc inutile que je me confesse, dit Pascal ; car cette mauvaise pensée me viendra.

— Ne pouvez-vous la chasser de votre esprit ?

Pascal sourit.

— C’est elle qui me fait vivre, mon père ; sans cette pensée infernale, sans ce dernier espoir de vengeance, croyez-vous que je me serais laissé traîner en spectacle à cette multitude ? Non point, je me serais déjà étranglé avec la chaîne qui m’attache. J’y étais décidé à Messine, j’allais le faire, lorsque l’ordre de me transporter à Palerme est arrivé. Je me