Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
85
MURAT

Trenta Capelli s’avança alors le sabre à la main vers le roi : — Monsieur, lui dit celui-ci, voulez-vous troquer vos épaulettes de capitaine contre des épaulettes de général ? « Criez vive Joachim ! et suivez-moi avec ces braves gens à Monteleone.

— Sire, répondit Trenta Capelli, nous sommes tous fidèles sujets du roi Ferdinand, et nous venons pour vous combattre et non pour vous accompagner : rendez-vous donc si vous voulez prévenir l’effusion du sang.

Murat regarda le capitaine de gendarmerie avec une expression impossible à rendre ; puis, sans daigner lui répondre, il lui fit signe d’une main de s’éloigner, tandis qu’il portait l’autre à la crosse de l’un de ses pistolets. Georges Pellegrino vit le mouvement.

— Ventre à terre, capitaine ! ventre à terre ! cria-t-il. Le capitaine obéit, aussitôt une balle passa en sifflant au-dessus de sa tête et alla effleurer les cheveux de Murat.

— Feu ! ordonna Franchescetti.