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Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/462

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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

telle ou telle action chimique ; mais alors les difficultés sont extrêmes. Si vous plongez, par exemple, du zinc dans de l’acide sulfurique étendu, il y aura des décompositions et des recompositions simultanées de l’électricité naturelle. La quantité d’électricité libre que vous en recueillerez, en ajoutant un conducteur métallique, sera variable, lors même que l’effet chimique serait constant, et sera d’ailleurs très-petite relativement à la quantité totale : c’est du moins ainsi que les choses paraissent se passer. M. Faraday a tenté quelques recherches de ce genre, mais il n’y a trouvé qu’un travail pénible et ingrat. Je vous avoue même que je n’ai pas bien saisi le point de vue où il s’était placé.

Ce que tout le monde, au contraire, comprend et admire, ce sont les expériences qu’il a faites en envisageant la question du côté inverse. Alors il a vu qu’en faisant agir, pendant le même temps, un même courant électrique sur de l’eau, du chlorure d’étain, du borate de plomb, de l’acide chlorhydrique, les quantités des divers éléments séparés étaient toutes proportionnelles à leurs équivalents. Ainsi, si la décomposition de l’eau donne 12,5 d’hydrogène et 100 d’oxygène, celle du chlorure d’étain donnera en même temps 735 parties d’étain et 442 de chlore ; celle de l’oxyde de plomb 1294 de plomb et 100 d’oxygène ; enfin celle de l’acide chlorhy-