Aller au contenu

Page:Dumas - Les Quarante-Cinq, 1888, tome 3.djvu/209

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un instant après, la dame apparut dans l’encadrement de cette porte.

La dame prit le bras du cavalier, qui la reconduisit à la litière, en ferma la porte et monta à cheval.

— Plus de doute, c’était le mari, dit Chicot, bonne pâte de mari, après tout, puisqu’il ne cherche pas un peu dans la maison pour faire éventrer mon ami Carmainges.

La litière se mit en route, le cavalier marchant à la portière.

— Pardieu ! se dit Chicot, il faut que je suive ces gens-là ; que je sache ce qu’ils sont et où ils vont ; je tirerai certainement de ma découverte quelque solide conseil pour mon ami de Carmainges.

Chicot suivit en effet le cortège, en observant cette précaution de demeurer dans l’ombre des murs et d’éteindre son pas dans le bruit du pas des hommes et des chevaux.

La surprise de Chicot ne fut pas médiocre, lorsqu’il vit la litière s’arrêter devant l’auberge du Fier Chevalier.

Presque aussitôt, comme si quelqu’un eût veillé, la porte s’ouvrit.

La dame, toujours voilée, descendit, entra et monta à la tourelle, dont la fenêtre du premier étage était éclairée.

Le mari monta derrière elle.

Le tout était respectueusement précédé de dame Fournichon, laquelle tenait à la main un flambeau.

— Décidément, dit Chicot en se croisant les bras, je n’y comprends plus rien !…