— Que t’ont-elles dit de moi ?
— Puisque je n’en ai pas vu…
— Tu en verras, n’est-ce pas ?
— Oh ! oui.
— Tu me répéteras ce qu’elles t’auront dit…, mais bien franchement ?
— Sois tranquille.
— Tiens, voilà ma toilette de bal… Un peu soignée, j’espère ! Oh ! grand chien, va ! Sais-tu combien tu me coûtes ?
— Non.
— Tu me coûtes huit cents francs !
— Viens ici.
Je lui dis tout bas quelques mots à l’oreille.
— Vraiment ? s’écria-t-elle.
— Parbleu ?
— Tu feras cela ?
— Puisque je te le dis.
— Embrasse-moi.
— Non.
— Pourquoi cela ?
— Je n’embrasse jamais les gens à qui je fais un cadeau.
— Comment ?
— J’attends qu’ils m’embrassent.
Elle me sauta au cou.
— Allons, bon courage ! lui dis-je.
— Et à toi aussi.
— Du courage ? Je vais en chercher.
— Où cela ?
— À la Bastille.
— À la Bastille ?
— Oui ; j’ai idée que le commencement du quatrième acte n’ira pas sur des roulettes.
— Et pourquoi cela ? Allons donc ! il est charmant, le quatrième acte : j’en réponds, moi.
— Oui, tu réponds de la fin, mais pas du commencement.
— Ah ! oui, il y a un feuilleton que dit Grailly… Bah ! cela