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Page:Dumas fils - La Dame aux camélias, 1852.djvu/151

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— Le souper est-il prêt ? demanda Marguerite.

— Oui, madame, dans un instant.

— À propos, me dit Prudence, vous n’avez pas vu l’appartement ; venez, que je vous le montre.

Vous le savez, le salon était une merveille.

Marguerite nous accompagna un peu, puis elle appela Gaston et passa avec lui dans la salle à manger pour voir si le souper était prêt.

— Tiens, dit tout haut Prudence en regardant sur une étagère et en y prenant une figure de Saxe, je ne vous connaissais pas ce petit bonhomme-là !

— Lequel ?

— Un petit berger qui tient une cage avec un oiseau.

— Prenez-le, s’il vous fait plaisir.

— Ah ! mais je crains de vous en priver.

— Je voulais le donner à ma femme de chambre, je le trouve hideux ; mais puisqu’il vous plaît, prenez-le.

Prudence ne vit que le cadeau et non la manière dont il était fait. Elle mit son bonhomme de côté, et m’emmena dans le cabinet de toilette, où me montrant deux miniatures qui se faisaient pendant, elle me dit :

— Voilà le comte de G… qui a été très amoureux