Aller au contenu

Page:Dumas fils - La Dame aux camélias, 1852.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mois, et que, pendant ces deux mois, je suis venu tous les jours savoir de vos nouvelles.

— C’est vrai ; mais pourquoi ne montiez-vous pas ?

— Parce que je ne vous connaissais pas alors.

— Est-ce qu’on se gêne avec une fille comme moi ?

— On se gêne toujours avec une femme ; c’est mon avis du moins.

— Ainsi, vous me soigneriez ?

— Oui.

— Vous resteriez tous les jours auprès de moi ?

— Oui.

— Et même toutes les nuits ?

— Tout le temps que je ne vous ennuierais pas.

— Comment appelez-vous cela ?

— Du dévouement.

— Et d’où vient ce dévouement ?

— D’une sympathie irrésistible que j’ai pour vous.

— Ainsi vous êtes amoureux de moi ? dites-le tout de suite, c’est bien plus simple.

— C’est possible ; mais si je dois vous le dire un jour, ce n’est pas aujourd’hui.

— Vous ferez mieux de ne me le dire jamais.

— Pourquoi ?