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Page:Dumont - Brest, 1833.djvu/28

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BREST.


CHANT TROISIÈME.

Napoléon, pourquoi ton regard glorieux
Ne connut-il jamais ce port majestueux ?
Ton génie, étonné de cette enceinte unique,
Eût mis dans ta pensée un vœu patriotique ;
Pour l’accomplissement d’admirables projets,
Dont il fût résulté les plus heureux effets.
Ton œil d’aigle eût plané sur une rade immense,
Qui se fût animée à ta noble présence,
Et qui t’aurait offert le spectacle frappant
De ce que la marine a de plus imposant.
À ta voix, qui pour nous fut souvent salutaire,
Le port de Brest encore eût agrandi sa sphère :
Ta, pénétrante vue aurait su découvrir
Ce qu’il était possible ici d’approfondir ;
Pour donner plus d’éclat et de magnificence
À ce lieu, dont je viens célébrer l’influence.

Mon cœur, Napoléon, ne peut point se cacher
Permets donc que ma Muse ose te reprocher