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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/165

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étendues en cercle sur le tapis, la tête reposant sur de moelleux coussins, dans des poses gracieuses ou tourmentées, humaient et aspiraient avec délices la fumée d’un élégant conduit correspondant au narghilé central ; les unes divaguant, les autres déjà en puissance de l’extase.

Sur les divans étaient couchées des femmes, que leur toilette intime révélait comme appartenant également au meilleur monde. Celles-ci étaient les haschichines, qui, tout en mâchant une matière grisâtre en forme de pastille, paraissaient ravies dans un Élysée de délices.

Dans un salon plus petit, communiquant avec le premier, les éthéromanes, aussi étendues en cercle, comme les fumeuses d’opium, autour du vaporifère, se pénétraient des inhalations qui s’échappaient de conduits, dont il suffisait de fermer le robinet pour en arrêter les effets hallucinants.

Ces inhalations produisent une ivresse douce, héliaque, bientôt suivie d’hallucinations troublantes et de perturbations sensuelles, refoulant toute la sensibilité éthique au cerveau, qui s’emplit de visions érotiques, ou chastes, ou obscènes suivant la psychologie particulière du sujet et ses dispositions hystériques.

L’usance de ce voluptueux spécifique exacerbe peu à peu l’organisme, qui réclame alors des aphrodisiaques plus énergiques pour raviver ses sensa-

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