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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/192

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— N’empêche que tu m’as fichu dans de vilains draps, avec ton ministre.

— Auras-tu bientôt fini de me raser avec ton ministre ? Je me f… de ton ministre, je l’emm… ! C’est un muffle, ton ministre, je m’en fiche et m’en contrefiche. Un propre à rien qui ne sait que signer son nom.

— J’aurais préféré qu’il te signât autrement qu’il ne l’a fait.

— Qu’est-ce que tu radotes encore là ? Il n’a rien signé du tout.

— Alors pourquoi m’avoir dit…

— Moi ? Je ne t’ai rien dit.

— Comment ! tu ne m’as rien dit… et ta dernière v… ?

— Monsieur Louchard, vous m’insultez, vous insultez la mère de notre pauvre Théodore qui est bien heureux de ne pas avoir connu sa canaille de père… Si on peut dire !

Et Modeste, sanglotant, s’écria :

— Ah ! maman, maman, ma pauvre maman, que t’ai-je fait pour m’avoir livrée à un pareil monstre !

— Mais je ne l’ai jamais connue ta mère, c’est toi qui es venue te fourrer dans mes jambes, se récria Dodolphe ahuri.

— Ah ! crapule, ce n’est pas assez d’avoir insulté la fille, voilà maintenant que tu insultes ma mère. Si mon père était ici, il te cracherait au