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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/20

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tu me diras des nouvelles. C’est pour rien ; cent francs, une bagatelle.

C’est ainsi que la mère Oscar écoulait à deux cents pour cent de bénéfice les chiffons de sa rabatteuse.

— Merci ! maman. Faites-les monter par la bonne.

— Albertine et Paméla feront le salon ; le notaire vient déjeuner.

La maquerelle allait se retirer.

— Et moi ? dirent dix voix à la fois.

— Rien, mais la journée n’est pas finie.

Aussitôt que la mère fut descendue, Magoula s’étendit à la vache sur la table du salon en disant à ses compagnes :

— Tapez-moi les fesses, je régalerai.

— Tu vas encore t’énerver ; ce soir tu rentreras soûle.

— Ça m’est égal ; il faut que je me monte. Je suis vannée.

L’essaim de garces s’abattit sur la belle fille, lui troussa les jupes jusqu’aux reins, et dix mains à la fois battirent le rappel sur sa croupe bondissante.

— Mucha ! mucha ! criait la Portugaise qui s’allumait.

Et la fessée continua, haletant et passionnant les opératrices jusqu’à épuisement de force.