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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/245

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Il y a parmi eux nombre d’affublés et de titulaires de titres de prince, de duc, de comte, de vicomte et de baron ; cela ne les place pas en dehors de la catégorie des écumeurs de salons : chauffeurs de marmites, casseroles de polices internationales, cachalots de la marée richardaire.

Le monde les a sacrés et ils y sont en bonne place, comme chevaliers de la Moufle.

La proie spécialement visée par cette aristocratie de bohème est la femme mariée.

Malheur aux victimes qui tombent sous leur coupe : si elles ne sont pas les dernières des garces, elles seront les dernières des malheureuses.

Quand ils ont jeté leur dévolu sur une femme, ils la pressent, l’entourent, la chauffent, l’assiègent, la captivent jusqu’à la chute qui, en passant par une des maisons de rendez-vous, les fait ses seigneurs et maîtres.

Alors c’est pour la crucifiée le chemin du calvaire, chemin du mensonge perpétuel, de ruse et de diplomatie honteuses, de vols domestiques, de frayeurs mortelles, de scélératesses blanches, d’insomnies fiévreuses : du crime qui suggestionne les adultères, peut-être.

Et cette ignominie, pourquoi ? Pour s’engoncer d’un phallus de contrebande !

Que ne s’adressait-elle à la fabrique de caoutchouc qui fait l’article ?