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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/276

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Les viveurs sceptiques roulaient leurs flots dans son hôtel du parc Monceau, mêlés à la rastelle cosmopolite.

Ses salons étaient devenus le turf de la galanterie, où passaient et repassaient les pur sang et les demi-sang du putanisme parisien.

La piste, il est vrai, était fleurie, rutilante, enguirlandée, courue parce que les haras de l’érotomanie internationale avaient de mieux entraîné dans le vice : femmes au galbe éblouissant ayant chevaux, voiture et train de maison, qui trouvaient dans le commerce de la galanterie la majeure partie de leurs ressources. Monde à part, qui sélectionne les cocodettes dont les noms courent Paris et les stations balnéaires, et dont les journaux, à prétentions mondaines, citent les prouesses, en première page, à vingt francs la ligne, aux échos, à dix francs.

Les métalliques : j’m’enfoutistes invétérés des distinctions sociales, s’y pressaient en foule en compagnie de leurs amis : robbers et esthètes des champs de courses.

Le comte de Joyeuse et le marquis de Méhaigne, viveurs endiablés qui étaient de tous les sports, y avaient été artificieusement amenés,

Le cercle était ordinairement nombreux, animé.

La Morphine, dans un décolleté qui la déshabillait suffisamment pour laisser deviner toutes ses richesses galbeuses, gaie, captivante, mettait tout