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Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/217

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— Qu’est-ce que la correction vient faire ici ?

Il étreignait Lucienne de ses bras nerveusement fermés.

— Lucienne, vous avez cru m’avoir et c’est moi qui vous ai.

— Oh ! je suis encore sur vous. Vous touchez des épaules comme dans la lutte.

— Eh bien ce sera à votre tour de toucher.

— Ah mais non !

Elle se défendit. Jean, qui croyait n’avoir qu’à pousser pour la faire rouler, sentit qu’il avait au-dessus de lui un corps aussi vigoureux, ou presque, que le sien. Frêle et légère, Lucienne n’en était pas moins très robuste. Genoux écartés, accotée aux épaules de son cousin étendu, elle annulait tous les efforts devinés. La chaise meurtrissait les reins du jeune homme.

D’abord il voulut vaincre sa cousine sans se déranger. Il s’arc-boutait en prenant bien précaution de ne le faire sur aucune partie du corps de Lucienne où le contact aurait été un attouchement. Elle en profita, l’immobilisant toujours sans cesser de rire, et cela mit le jeune homme en colère.

À certain moment il sentit sa maîtrise de volonté disparaître. Il devenait un vaincu qui veut se tirer par n’importe quelle traîtrise