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Page:Dunan - La Papesse Jeanne, 1929.djvu/123

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— Voyons !

Deux individus descendent et viennent au brave animal qui se laisse prendre.

— C’est la bête que devait monter madame la baronne.

— Alors, fait le second, il lui est arrivé malheur non loin d’ici.

— Et, dit l’autre, un de ses agresseurs n’est pas loin. Le cheval avançait sous un cavalier il n’y a qu’un instant.

— Cherchons-le !

— Oui et ensuite on lui fera passer le goût de monter sur nos chevaux.

Ioanna écoute cela. La vie est décidément fertile en aventures surprenantes. Elle se retient pour ne pas rire, mais tient son poignard à la main, prête à tuer.

À ce moment, un des cavaliers fait flamber un briquet et allume une torche. Voilà l’événement inattendu qui peut transformer en déroute la victoire la plus certaine.

Ioanna sent qu’avec la torche on la découvrira. Elle a le temps de voir quatre personnages, deux valets armés et deux hommes de guerre, dont l’un est âgé et blanc de poil.

Elle glisse derrière le fourré qui l’abrite et se sauve. Les autres entendent son pas.

— À nous ! en voilà un…

Et le plus robuste valet s’élance, suivi par son compagnon qui porte la torche.