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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/173

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que reconstituait Pompée à Salonique, aidées des armées indigènes. Curion fut tué. Alors, César, en quelques jours, présida les fêtes romaines, fit des distributions d’argent, créa une sorte de cours forcé pour les biens que la famine et la misère faisaient vendre, et partit vers Brindes. Là avec quinze mille hommes d’élite, il s’embarqua immédiatement pour la Grèce. Il allait trouver Pompée en son refuge.

Cette prestigieuse rapidité qui caractérisa toujours ses actes le sauva. Pompée avait une flotte dans l’Adriatique, mais le moyen d’imaginer qu’en quinze jours César reviendrait de Marseille, réglerait à Rome les graves problèmes sociaux et politiques pendants, puis s’embarquerait avec quelques cohortes en plein hiver, sans bagages, pour le pays où Pompée était omnipotent.

Dès son débarquement, César demanda et offrit habilement la paix à Pompée, qui, bien entendu refusa. L’eût-il acceptée que ses troupes et ses amis, engagés à fond contre César, ne le lui eussent pas permis. Il ne restait plus que le sort des armes. Il se fit attendre. Les troupes de César souffrirent. Enfin, il eut des renforts en mars. Deux mois, ce fut, entre les armées voisines et retranchées, des escarmouches sans conséquences. L’une d’elles pourtant s’aggrava et César fut vaincu.