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Page:Dunant - Un souvenir de Solférino, 1862.djvu/7

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de Zobel et chevalier de Benedek, ainsi que la division de cavalerie du comte Mendsdorff. C’était l’aile droite ; elle tenait Cavriana, Solférino, Pozzolengo et San Martino.

Toutes les hauteurs entre Pozzolengo, Solférino, Cavriana et Guidizzolo étaient donc occupées, le 24 au matin, par les Autrichiens qui avaient établi leur formidable artillerie sur une série de mamelons, formant le centre d’une immense ligne offensive, qui permettait à leur aile droite et à leur aile gauche de se replier sous la protection de ces hauteurs fortifiées qu’ils considéraient comme inexpugnables.


Les deux armées ennemies, quoique marchant l’une contre l’autre, ne s’attendaient pas à s’aborder et à se heurter aussi promptement. Les Autrichiens avaient l’espoir qu’une partie seulement de l’armée alliée avait passé la Chiese, ils ne pouvaient pas connaître les intentions de l’empereur Napoléon, et ils étaient inexactement renseignés.

Les Alliés ne croyaient pas non plus rencontrer si brusquement l’armée de l’empereur d’Autriche ; car les reconnaissances, les observations, les rapports des éclaireurs et les ascensions en montgolfières qui eurent lieu dans la journée du 23, n’avaient donné aucun indice d’un retour offensif ou d’une attaque.

Ainsi donc quoiqu’on fût, de part et d’autre, dans l’attente d’une prochaine et grande bataille, la rencontre des Autrichiens et des Franco-Sardes le vendredi 24 juin