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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/182

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— Pourquoi faire ?

— Mais pour capotear et colear à la course de taureaux que le Tecualtiche offre à la ville.

— Ah ! le Tecualtiche donne une course de taureaux ! et en quel honneur ?

— Mais en l’honneur de votre défaite d’hier, répondit Jose d’un ton joyeux.

— Tiens, caramba, c’est vrai, je n’y pensais plus !

— Cela change pourtant du tout au tout votre position sociale… et qui sait…

— Eh bien, Jose, continue… et qui sait ?

— Dam ! je ne voudrais pas vous offenser ; seulement je vous ferai observer qu’avant de devenir domestique par accident, j’étais un caballero

— Très bien ! Tu espères, je le vois, m’avoir d’ici à peu pour confrère.

— Mon Dieu, señor, est-ce qu’on peut jamais répondre de rien ! la vie est une si drôle de chose !

— Jose, répondit flegmatiquement Cota, sois persuadé que, si jamais je deviens domestique, je ne demanderai, pour être heureux dans ma nouvelle condition, que d’avoir le bonheur de rencontrer un maître semblable à celui que tu as l’honneur de servir.

— Ainsi votre seigneurie m’accorde ma demande,