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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/231

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quille, quoique ses yeux fussent brillants et que les battements de son cœur soulevassent sa poitrine, la faute est moins grande que vous ne le croyez… vous êtes belle comme un ange… rusée comme un démon… à peine sortie de l’enfance… et, ajouta-t-il en lui prenant les mains, quand on est jeune, belle et pleine d’esprit, ne vous reste-t-il pas encore l’avenir… l’avenir dont nul ne peut sonder les mystères !…

Je dois terminer ici brusquement cette esquisse : dans les histoires réelles et vraies il y a rarement des dénoûments.

Ce qu’il m’est toutefois permis d’ajouter sans toucher à la vérité de ce récit, c’est que jamais je n’ai plus entendu parler du fidèle Jose ni de Lola ; que la mort du Tecualtiche, dont on releva le cadavre sur la grande route, fut attribuée à un suicide, quoique l’Indien eût reçu deux balles dans le dos ; et que dix-huit mois après que ces évènements se furent passés, je retrouvai à Mexico, Cota, employé comme garçon de café dans l’établissement fashionable de M. Véroly. Plusieurs années se sont encore écoulées depuis cette rencontre : à présent qu’est devenu Cota ? je l’ignore ; peut-être est-il un des plus pauvres leperos de la capitale, ou bien un de ses plus riches habitants ! Je serais même loin d’être étonné, s’il ne s’est pas méta-