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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/290

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— En ce cas, suivez-moi, — dit le Gambusino.

Don Rafael se glissa aussitôt entre deux roches tellement, rapprochées l’une de l’autre, qu’un homme d’une forte corpulence n’eût pu y passer.

— Voici ! — s’écria-t-il cinq minutes plus tard ; en montrant du doigt le lit d’un ruisseau torrentiel desséché, lit qui se trouvait encaissé dans une ceinture de roches. Un mince ruisseau, suffisant au lavage de l’or, — serpentait au milieu.

À peine les Indiens eurent-ils examiné quelques poignées de sable, que des hurras d’une joie frénétique, — les premiers sans doute qu’eussent répétés jusqu’à ce jour les échos du désert, — s’élevèrent vers les cieux. Le sable, à la simple vue, renfermait près d’un dixième d’or.

— Je ne croyais pas que cet endroit fût si riche, — me dit Quirino, en examinant avec soin une pincée de sable dans le creux de sa main ; — recevez-en mes compliments les plus sincères. Chaque homme pourra récolter ici, sans peine, au moins 200 piastres de poudre d’or par jour…

— Mais, Quirino, vous me comblez… ma reconnaissance…

— Ah ! bah ! pas de ces grands mots-là. Cette découverte n’en vaut pas la peine… dans trois semaines notre placer sera épuisé, mais il se fait tard, venez.