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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/303

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bien travaillé… Toutefois, mon garçon, vous pouvez faire mieux encore.

— Mais, Seigneurie, nous ne sommes plus seize hommes !… Il y a eu, depuis hier au soir, deux morts parmi nous…

— À coups de couteau ?

— Oui, Seigneurie.

— Je conçois très bien, mon garçon, qu’une fois le travail fini, on se divertisse… car personne n’est plus indulgent que moi… cependant comme, cette fois-ci, vous êtes engagés au service d’autrui, et que vous ne vous appartenez momentanément plus… je défends l’usage du couteau… tu entends bien. Toute personne qui en tuera une autre sera tenue de mesurer son poignard avec le mien… Répète cela à tes compagnons… Toutefois, si vous voulez me promettre d’être prudents, je consens à permettre de jouer à un pouce

— Seulement un pouce, Seigneurie ? — dit l’Indien métis d’un air attristé.

— Impossible de vous accorder davantage.

— Vous serez obéi, Seigneurie ; je vous baise les mains.

— À revoir, mon garçon, reviens demain à pareille heure, et ne t’avise plus surtout de jouer la comédie