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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/323

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de vous poignarder sur-le-champ… Pas un mot de plus à ce sujet… Partons.

Le Gambusino remplit de pierres son seau de cuir et le jeta dans l’excavation aurifère ; puis, descendant les roches, il boucha très-soigneusement, avec des fragments de granit mêlés à de la terre grasse et délayée dans du sang de chevreuil, l’ouverture que nous avions pratiquée huit jours auparavant pour faciliter l’écoulement des eaux qui noyaient le placer que nous venions d’exploiter.

Ces travaux terminés, le Gambusino renferma soigneusement dans sa valise, devenue vide par l’abandon du seau de cuir, l’or que nous avions recueilli, et nous reprîmes le chemin du Sacramento, où nous arrivâmes huit jours plus tard, une heure avant la fin du jour.

Je trouvai, devant ma tente, deux Indiens qui semblaient monter la garde et que je reconnus pour être les mêmes avec lesquels Quirino s’était entretenu pendant quelques instants le jour de notre départ pour notre expédition. Ils nous saluèrent profondément.

— Où est votre troisième compagnon ? — leur demanda le Gambusino.

— À cinquante pas d’ici… Seigneurie… il se repose de sa faction.

— Entrez dans votre tente, — me dit Quirino, — et vérifiez si l’or que vous y avez enfoui s’y trouve toujours.