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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/327

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— Oh ! ne craignez rien… je serai exact au rendez-vous, — dit le Gambusino, en accompagnant sa réponse d’un de ces sourires douteux que je n’aimais pas à lui voir.

J’avais le corps tellement endolori, par suite des incroyables fatigues que je venais de supporter, que je m’empressai d’aller me jeter sur ma peau de bison, dans ma tente.

Les trois Indiens qui vinrent le lendemain me réclamer les 2,100 piastres que je leur devais me tirèrent, seulement pour un moment, de mon sommeil : je les priai de m’apporter un peu d’eau et de nourriture ; puis je me rendormis, après avoir bu et mangé.

À huit heures du soir, le Gambusino entra dans ma tente, au moment où je me décidais enfin à me lever.

— Cher ami, je viens vous faire mes adieux… Je pars à l’instant même pour mon grand voyage, me dit-il tout aussitôt, selon son habitude d’aller droit au but.

— Vous partez, Quirino ?

— Oui, cher ami, je vous le répète… je pars… J’ajouterai aussi que je vous serais particulièrement obligé si vous étiez assez bon pour ne m’adresser aucune remontrance à ce sujet… Voyez, la lune