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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, I, 1857.djvu/183

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à fond, tu songes à abuser contre moi de ton immense pouvoir ?… Me rappeler, mylord, que vous êtes le grand juge au banc du roi, c’est élever une infranchissable barrière de respect entre vous et moi ; c’est tuer ma verve, étouffer ma gaîté ; c’est me transformer de joyeux convive en bas et ennuyeux courtisan. Par tous les diables, tu es bien assez fort déjà comme mon égal, pour n’avoir pas besoin de l’envelopper dans ton manteau d’hermine… Tu sais bien, quand l’envie te prend de nous tailler des croupières, que ton éloquence nous pulvérise, nous tue, nous réduit au silence. Tu prétends que je ne veux accepter aucune faveur de toi ? C’est faux, de tout point faux !

— Alors, pourquoi, effronté menteur,