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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, II, 1857.djvu/10

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sérieuse et rigide, ses traits fièrement accentués, ses mouvements sobres, sa démarche ferme et assurée, imprimaient à toute sa personne un cachet de dignité peut-être un peu guindée, mais à coup sûr réelle et de bon aloi.

Quant à sa fille Lucy, c’était une vivante incarnation de l’une de ces vaporeuses ondines chantées par les poètes de la Calédonie. Elle venait d’atteindre sa dix-huitième année. Le reflet de sa longue, épaisse et soyeuse chevelure blonde scintillait aux rayons des bougies comme une nappe de sable d’or au soleil. Les contours arrondis de son corps présentaient une telle perfection, le modelé en était si