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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, II, 1857.djvu/244

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longtemps ses lèvres n’avaient point donné passage à un sourire : l’expression habituelle et intime de sa physionomie était celle d’une inflexible austérité. Néanmoins, l’éclair qui de temps à autre illuminait son œil gris, prouvait que ce vieillard cachait sous son masque de marbre une âme encore ardente. La figure de l’autre vieillard, du même âge à peu près que le premier, présentait peu de difficultés à l’étude ; on y lisait comme dans un livre ouvert ; elle disait la loyauté, la bonté et le dévoûment poussés à leurs dernières limites, mais elle manquait complètement de distinction. Il s’appelait William, et était attaché depuis quarante ans, en qualité de domestique, au vieillard à l’air rigide et austère, qui n’était autre que le fameux lord Lisle, l’un