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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, II, 1857.djvu/301

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tres plaies du cœur !… Oh oui, je suis des vôtres ! j’y vais, j’y vais ! Ah ! revoir ma patrie après un quart de siècle de souffrances et de misères ! Mourir sur cette terre où je suis né ! sentir, avant d’expirer, les doigts de mon fils me fermer la paupière !… La nuit où je l’ai quitté, il était dans son berceau, je le pris dans mes bras, je le couvris de baisers, il pleurait, le pauvre petit, et je n’eus même pas le temps de le consoler… Il fallait partir, m’enfuir, m’enfuir dans l’exil ! Il a grandi. Aujourd’hui il est noble, il est bon, il est beau, il est plein de courage et d’honneur… Seulement, ah ! plaignez-moi, il sert Jacques d’York ! c’est sa mère qui, pour le sauver, lui, fils d’un juge de Charles Ier, l’a fait changer de religion, et l’a