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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, II, 1857.djvu/48

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duit un effet si extraordinaire sur le grand juge, qu’il oublia pendant un instant le jeune lieutenant des gardes. Ses traits bouleversés disaient deux sentiments bien contraires : la crainte et la fureur. Ce fut sous leur double impression qu’il s’écria :

— Ah ! c’est ainsi que l’on insulte les fonctionnaires publics, les dépositaires du pouvoir de Sa Majesté !… C’est bien ! justice sera faite ! Tenez-le-vous pour dit !… Au revoir ! à bientôt !

Les rumeurs de la foule et l’attitude de plus en plus menaçante des gardes-du-corps apprirent au juge qu’il était