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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/133

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Henri Lisle ne se fit pas répéter cette invitation ; les deux adversaires tombèrent en garde en même temps, et engagèrent aussitôt les épées.

Ce fut, pendant quelques secondes, plutôt un bruissement qu’un cliquetis de fer : les feintes étaient si fines, les attaques si serrées, les parades si rapides, que des spectateurs non initiés à la science de l’escrime, auraient cru, en assistant à ce duel, que les combattants se ménageaient mutuellement, et qu’il n’offrait aucun danger ! Pour les gens experts dans l’art des armes, il eût été au contraire évident que le premier coup d’épée reçu dans cette lutte, devait être fatalement mortel.