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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/139

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rage, l’épée de Henri Lisle venait de l’atteindre à l’épaule.

Alors une étrange et subite métamorphose s’opéra dans la personne du colonel, ses yeux s’injectèrent de sang, sa moustache se redressa mobile et menaçante, ses dents blanches et effilées se choquèrent avec violence, un cri rauque assez semblable au rugissement du tigre sortit de sa poitrine ; son visage, qui reflétait tous les sanguinaires instincts de la bête féroce mêlés au rayonnement de l’intelligence humaine, était terrible et superbe à voir.

Quant à Henri Lisle, il fallait qu’il fût