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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/215

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— Le bruit de ma honte n’a-t-il donc pas retenti au-delà des mers, dit-il enfin d’une voix sourde, que tu ignores pourquoi je déteste ce misérable ? Ne sais-tu donc pas, Percy, que moi, le grand juge actuel au banc du roi, moi que l’on appellera peut-être bientôt le grand chancelier d’Angleterre, ne sais-tu pas que sur l’audacieuse et insolente motion d’un membre des communes, j’ai été condamné à me mettre à genoux devant l’assemblée élue… à genoux… entends-tu ?… prêt à lui demander humblement pardon ?… Oh ! ce souvenir me brûle le sang ; c’est le cauchemar de mes nuits, la pensée fixe de mes jours. Or, ce membre dont la motion me réduisit jadis au degré de l’abjection la plus profonde…