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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/28

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lui parlait. Voyez comme les arêtes de ces ornements d’or sont fines et vives ! Admirez la délicatesse de ce filigrane d’argent ! Quant à la lame, elle n’a pas sa pareille ; elle coupe le fer et l’acier comme un rasoir coupe le liége ! C’est un présent de l’empereur du Maroc. Cet excellent chérif m’avait pris en belle amitié, et la velléité lui vint un beau jour de faire de moi un pacha et de me garder auprès de lui. Je refusai. Il voulut alors que j’emportasse un souvenir de lui, et il me donna cette arme précieuse, sur laquelle il avait fait graver, par un artiste italien établi à Fez, cette inscription que vous lisez sur la lame : « Le fils de Mahomet au capitaine Barca. »

— Je vous joue cent guinées contre vo-