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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, IV, 1857.djvu/57

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timents m’obsédaient nuit et jour ; je te croyais perdu pour moi à tout jamais… Que Dieu soit béni !… Te voilà… c’est bien toi… Oh ! je ne te quitte plus… Tu resteras toujours avec moi, n’est-il pas vrai ?… Mon Dieu que je suis heureuse !… Mais qu’as-tu donc, reprit Suzanne après un léger silence, tu me fais peur ; on dirait que ton regard cherche et fuit tout à la fois le mien, que tu as envie de m’embrasser et que je te fais horreur ! Parle, parle, Fitzgerald, ne me laisse pas dans cette cruelle incertitude !

— Suzanne, dit gravement l’Irlandais, nos épanchements fraternels n’ont pas besoin de témoins. La présence d’un étranger gêne ma tendresse, Et puis, Su-