Aller au contenu

Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XI, 1853.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grave et solennelle, Dieu m’est témoin que si tu avais tué loyalement mon père, soit dans une mêlée, soit dans un combat singulier, aujourd’hui que le hasard te met en ma puissance, je te traiterais en gentilhomme, ta vie serait sacrée pour moi !… Monstre de férocité, que le sang versé retombe sur ta tête ! Tu es indigne de pitié. Te pardonner, ce serait se rendre complice de ton crime. C’est la main sur mon cœur, et du plus profond de ma conscience que je dis : « Assassin, tu vas mourir de la même mort que tu as infligée, il y a vingt ans, à l’infortuné et innocent comte de Morvan, mon père ! »