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Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome I, 1853.djvu/323

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même ce récit, n’y avait apporté qu’une faible attention ; mais à partir du moment où le jeune homme parla du secours si providentiel et si inattendu qui lui était venu des îles d’Amérique, la contenance de la charmante Espagnole changea comme par enchantement : elle pâlit d’une façon visible, ses yeux brillèrent de lueurs étranges, et elle dut, pour ne pas laisser paraître son agitation, comprimer avec ses deux mains les gonflements de sa poitrine. De Morvan, tout entier aux tristes souvenirs de sa jeunesse, ne remarqua pas cette émotion aussi violente que fugitive, car, lorsque Nativa lui adressa de nouveau