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Page:Duplessis - Les Boucaniers (Montbars l'exterminateur), Tome V, 1853.djvu/160

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encore dans l’espace ? Deux seuls sentiments existent aujourd’hui en moi l’affection que je vous porte, et la vengeance qu’il me reste à tirer de l’assassin de mon pauvre matelot, du comte de Morvan, votre père. Eh bien ! je vous l’avoue, je sacrifierais, sans hésiter, ces deux sentiments pour conserver mon indépendance ! En dehors de la liberté, voyez-vous, mon cher Louis, il n’y a rien de complètement beau sur la terre ! sans liberté, l’existence devient, pour les natures d’élite, une longue et intolérable torture : car, privé de liberté, l’homme n’est plus qu’une bête brute à qui Dieu lasse encore — juste châtiment