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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/36

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un monde

Dans l’une, il s’agissait d’une femme enlevée, aux yeux de son mari, et emmenée dans les bois ou dans les rochers par un chef de cuadrilla ; dans une autre, ce qui était plus triste et moins piquant, des filles arrachés des bras de leurs pères ; puis venaient les sœurs, les cousines, que sais-je ? c’était à n’en plus finir. Du reste, si ces histoires sont fausses en général, elles n’en doivent pas moins leur existence à des réalités : les brigands mexicains se distinguent pourtant en cela de leurs confrères d’Italie, qu’ils ne gardent jamais avec eux leurs captives. Une aventure de ce genre, arrivée à une pauvre artiste italienne fit jadis grand bruit à Mexico.

Je remarquai seulement que, dans toutes les histoires que raconta l’Andalouse, les chefs de cuadrilla étaient grands, bruns,