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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/52

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un monde

primer et tenir le dé de la conversation était mon compagnon de route, le colonel mexicain, qui à Las Vigas, lors de l’apparition des voleurs supposés, avait si prestement jeté ses pistolets par la portière. Il voulut bien nous avouer qu’il était le plus bel homme de la république et que jamais une femme ne lui avait résisté au-delà de vingt-quatre heures. De ces confidences, il passa au récit de ses exploits, et nous apprit qu’il avait tué pendant ses voyages de Vera-Crux à Mexico, et vice versa, plus de trente voleurs. À ces mots je poussai une exclamation de surprise.

— Que trouvez-vous donc d’étonnant à ce qu’un colonel ait sabré une trentaine de coquins ? me demanda-t-il.

— Rien, senor… rien… la seule chose qui m’épouvante est la célébrité merveil-