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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/68

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un monde

les quatre malheureuses victimes et les renversèrent. Ceux qui avait jeté ces lazos mirent leurs chevaux au trot. Le moine, brandissant son crucifix en guise de bannière, prit la tête de l’escorte.

Lorsque cette lugubre procession arriva à la porte de la ville, on coupa les lazos ; mais au lieu de quatre personnes naguère si pleines de vie, il n’y avait plus que quatre tronçons informes, horriblement mutilés, assemblage hideux de sang, de chair et de boue. Il eût été impossible de reconnaître le cadavre de la jeune fille de celui de son père.

Le moine avait tenu sa promesse ; on n’avait point versé de sang.

Voilà l’histoire des Godard, vos compatriotes, sis, ajouta l’Anglais ; que vous en semble ?