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Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/112

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nous importe encore. Ce sont là les diverses expressions de la même idée théologique, par lesquelles chaque religion a cherché à rendre raison du bien et du mal qui se combinent dans le Monde, désigné ici par l’emblème de l’œuf, le même que celui que le dieu Cneph vomit de sa bouche, et que celui que les Grecs avaient consacré dans les mystères de Bacchus. Cet œuf est divisé en douze parties, nombre égal à celui des divisions du zodiaque et de la révolution annuelle qui contient tous les effets périodiques de la Nature, bons et mauvais. Six appartiennent au dieu de la Lumière, qui habite la partie supérieure du Monde ; et six au dieu des Ténèbres, qui habite la partie inféreure où se fait le mélange des biens et des maux. L’empire du jour, et son triomphe sur les longues nuits, dure effectivement pendant six signes en six mois, depuis l’équinoxe du printemps jusqu’à celui d’automne. Pendant tout ce temps, la chaleur du Soleil qui émane du bon principe, sème la Terre de fleurs, l’enrichit de moissons et de fruits. Pendant les six autres mois, le Soleil semble perdre sa force féconde ; la Terre se dépouille de sa parure ; les longues nuits reprennent leur empire, et le gouvernement du Monde est abandonné au mauvais principe : voilà le fond de cette énigme, ou le sens de l’œuf symbolique subordonné à douze chefs, dont six font le bien et six autres font le mal. Les quarante-huit autres dieux, en nombre égal à celui des constellations connues des Anciens, qui se groupent en deux bandes de vingt-quatre, chacune sous